POEMES

Arlette et ses petits-enfants
Voici quelques poèmes tirés du livre d'Arlette : Plus Loing. Si vous les aimez, et bien passez commande car son recueil contient 200 poèmes, tous plus beaux les uns que les autres, pour vous ou pour offrir, n'hésitez plus !
LA FORET
O forêt, je t'aime
Lorsque j'ai de la peine
C'est vers toi que je cours
Raconter mes faiblesses
Parler de mon amour
De ces folles maîtresses
Pour toi mon coeur s'entrouve
Mon âme se découvre
Près de toi je m'apaise
Je me sens bien à l'aise
J'aimerais mourir là
Pour rester dans tes bras
Tes arbres me protègent
Le tendre et doux cortège
De tes beaux animaux
Met un baume à mes maux.

Je respire l'air pur
Hélas, cela ne dure
Que l'instant d'un éclair
Dans une vie austère
Mais je reste fidèle
A toi. Immortelle
Qui jamais ne vieillit
Et qui jamais n'oublie.

L'AUTOMNE
Il a gelé ce matin.
Adieu, fleurs, verdure,
Qu'il a changé mon beau jardin !

Les beaux dahlias, vives cocardes,
Où donc est votre éclat ?
Les coquerets sonnent le glas,
De pourpre la treille se farde.

Dans un frémissement subit,
Les feuilles prennent des ailes.
La haie où rougit la cenelle
A des nuances de rubis.

Les arbres montrent leur squelette
Que couvre un reste d'or bruni.
dans les branches gisent les nids
De mésanges et de fauvettes.

Je découvre les derniers fruits
Au jardin qui s'endeuille,
Sur le velours et l'or des feuilles,
Mon pied léger glisse sans bruit.

Ravie, je marche et je m'étonne,
Mais jusqu'au ciel qui joue,
Le vent s'élève tout à coup.
Brr ! Je frissonne... C'est l'Automne !

SI... ROSE

Si j'avais été une rose,
Vous m'auriez cueillie de vos mains,
Sur votre table, je le suppose,
Vous m'auriez mise un beau matin.

Ma robe de pourpre, au grand jour,
Vous aurait qui sait fait penser
A un vif et ardent amour
Comme sont pour vous mes pensées.

Vous m'auriez beaucoup admirée,
Peut-être même dessinée,
Puis habilement colorée
Pour me fixer pour des années.

Mes pétales seraient tombés
Un par un, si vite fanés,
Mes pétales seraient tombés
Un par un, en une journée.

Mais si... Rose j'avais été,
J'aurais vécu mon plus beau jour
Si vous m'aviez alors portée
A vos lèvres, avec amour.

LUI
Jamais je ne l'ai vu sourire
Jamais je ne l'ai entendu dire
Demain peut-être il fera beau
Il regardait droit devant lui
Il ne respirait pas la vie
Il ne craignait pas le tombeau
Il vivait sans savoir pourquoi
Il n'avait ni foi ni loi
Il ne rêvait jamais à rien
Il traversait cette longue vie
En ignorant les raccourcis
Qui améliorent le chemin.

Lorsqu'il a fermé ses grands yeux
A-t-il trouvé le ciel plus beau ?
A-t-il retrouvé ma mère ?
A-t-il senti sur sa main
Cette larme de son gamin
Qui lui disait : "Adieu, mon père"?

SI.............
Si elle était là
Je n'aurais plus peur,

Si elle était là...
Je n'aurai plus d'heure

Je ne verrais plus
Le ciel se lever

Je ne verrais plus
Le ciel se coucher

Je n'entendrais pas
Le chant des oiseaux

Je ne dirais pas
Mon dieu il fait beau.

Je resterais là
Sans même parler

Si elle était là
Rien n'existerait

Qu'elle
Et Moi.

MILLENAIRE
Poème décoré par le peintre moderne Alain GEORGES


Arlette Février-Muzard

Les images illustrant les poèmes sont © Jean Paul Avisse

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