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LA FORET |
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O forêt, je t'aime
Lorsque j'ai de la peine C'est vers toi que je cours Raconter mes faiblesses Parler de mon amour De ces folles maîtresses Pour toi mon coeur s'entrouve Mon âme se découvre Près de toi je m'apaise Je me sens bien à l'aise J'aimerais mourir là Pour rester dans tes bras Tes arbres me protègent Le tendre et doux cortège De tes beaux animaux Met un baume à mes maux. Je respire l'air pur Hélas, cela ne dure Que l'instant d'un éclair Dans une vie austère Mais je reste fidèle A toi. Immortelle Qui jamais ne vieillit Et qui jamais n'oublie. |
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L'AUTOMNE |
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Il a gelé ce matin.
Adieu, fleurs, verdure, Qu'il a changé mon beau jardin ! Les beaux dahlias, vives cocardes, Où donc est votre éclat ? Les coquerets sonnent le glas, De pourpre la treille se farde. Dans un frémissement subit, Les feuilles prennent des ailes. La haie où rougit la cenelle A des nuances de rubis. Les arbres montrent leur squelette Que couvre un reste d'or bruni. dans les branches gisent les nids De mésanges et de fauvettes. Je découvre les derniers fruits Au jardin qui s'endeuille, Sur le velours et l'or des feuilles, Mon pied léger glisse sans bruit. Ravie, je marche et je m'étonne, Mais jusqu'au ciel qui joue, Le vent s'élève tout à coup. Brr ! Je frissonne... C'est l'Automne ! |
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SI... ROSE |
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Si j'avais été une rose, Vous m'auriez cueillie de vos mains, Sur votre table, je le suppose, Vous m'auriez mise un beau matin. Ma robe de pourpre, au grand jour, Vous aurait qui sait fait penser A un vif et ardent amour Comme sont pour vous mes pensées. Vous m'auriez beaucoup admirée, Peut-être même dessinée, Puis habilement colorée Pour me fixer pour des années. Mes pétales seraient tombés Un par un, si vite fanés, Mes pétales seraient tombés Un par un, en une journée. Mais si... Rose j'avais été, J'aurais vécu mon plus beau jour Si vous m'aviez alors portée A vos lèvres, avec amour. |
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LUI |
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Jamais je ne l'ai vu sourire
Jamais je ne l'ai entendu dire Demain peut-être il fera beau Il regardait droit devant lui Il ne respirait pas la vie Il ne craignait pas le tombeau Il vivait sans savoir pourquoi Il n'avait ni foi ni loi Il ne rêvait jamais à rien Il traversait cette longue vie En ignorant les raccourcis Qui améliorent le chemin. Lorsqu'il a fermé ses grands yeux A-t-il trouvé le ciel plus beau ? A-t-il retrouvé ma mère ? A-t-il senti sur sa main Cette larme de son gamin Qui lui disait : "Adieu, mon père"? |
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SI............. |
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Si elle était là
Je n'aurais plus peur, Si elle était là... Je n'aurai plus d'heure Je ne verrais plus Le ciel se lever Je ne verrais plus Le ciel se coucher Je n'entendrais pas Le chant des oiseaux Je ne dirais pas Mon dieu il fait beau. Je resterais là Sans même parler Si elle était là Rien n'existerait Qu'elle Et Moi. |
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MILLENAIRE Poème décoré par le peintre moderne Alain GEORGES |